Physiothérapie pour une entorse de cheville : prévenir l'instabilité et récupérer efficacement
Une entorse de cheville peut sembler bénigne, mais mal soignée, elle peut entraîner des douleurs persistantes et une instabilité chronique. Découvrez comment la physiothérapie permet de récupérer efficacement et de prévenir les récidives.
Qu’est-ce qu’une entorse de cheville ?
L’entorse de cheville est une blessure fréquente, surtout dans les sports comme le football, le basketball ou la course à pied. Elle survient lorsqu’un ou plusieurs ligaments sont étirés ou déchirés à cause d’un mouvement brutal, souvent une torsion. Ce type de traumatisme arrive généralement lors d’un appui instable ou d’un mauvais atterrissage.
Pourquoi la cheville est-elle vulnérable ?
L’articulation de la cheville est complexe. Elle est composée du tibia, du péroné (ou fibula) et de l’astragale (ou talus). Ces os sont reliés par une capsule articulaire et plusieurs ligaments qui assurent stabilité et mobilité. En cas de mouvement trop brusque, ces ligaments peuvent être endommagés : ils s’étirent ou se rompent, partiellement ou totalement.
Quels sont les types d’entorses ?
Les entorses de cheville se classent en trois grades :
Apparition d’un hématome dans les heures suivant le choc.
Difficultés à marcher ou à poser le pied au sol.
Sensation d’instabilité lors de l’appui.
L’intensité des symptômes varie selon la gravité. Une consultation rapide est recommandée.
Comment diagnostiquer une entorse de cheville ?
Le diagnostic est posé par un médecin ou un physiothérapeute après un examen clinique. Celui-ci évalue la douleur, le gonflement, la stabilité articulaire et les capacités de mouvement. En cas de doute ou de suspicion de fracture, des examens complémentaires comme une radiographie, une IRM ou une échographie peuvent être prescrits. Un bon diagnostic permet d’éviter les complications et d’adapter efficacement le traitement.
Pourquoi la physiothérapie est-elle essentielle ?
Après une entorse, les ligaments endommagés n’informent plus correctement le cerveau sur la position de la cheville. Cette perte de proprioception augmente le risque de récidive.La physiothérapie vise à restaurer cette proprioception, renforcer les muscles de soutien et retrouver une mobilité normale. Elle permet aussi une reprise progressive et sécurisée des activités sportives.
Quelles sont les étapes de la rééducation ?
La rééducation suit trois grandes phases, avec des objectifs spécifiques :
Phase aiguë Réduire la douleur et l’inflammation. Repos, glace, élévation du pied et, si nécessaire, immobilisation sont recommandés.
Phase subaiguë Retrouver l’amplitude articulaire, renforcer les muscles stabilisateurs (comme les péroniers), et commencer des exercices simples de proprioception.
Phase avancée Reprise progressive des activités. La physiothérapie inclut alors des exercices dynamiques, du renforcement global et du travail sur sol instable.
Une prise en charge bien encadrée assure une récupération optimale et limite les risques de récidive.